Depuis toujours, les êtres humains recherchent la sagesse des oracles. A l’époque des Pythies, ils étaient incarnés sous forme humaine, jeunes prêtresses en transe, qui révélaient ce que le futur pouvait être. A présent, les prêtresses de Delphes ont disparus, mais leur équivalent sous forme de jeux de cartes a subsisté. S’adresser à un Oracle, qu’il soit humain ou simple carte, c’est adresser une prière, demander un conseil, chercher des réponses. De règle générale, je dirais que les Tarots et Oracles nous forcent à nous faire face. Certains parleront de hasard, de chance, ou d’interprétation subtile. Pour ma part, je sais d’expérience que ces cartes et l’énergie que l’on met en elles, ne font que déceler ce qui nous caractérise au fond de nous. Ils nous mettent au pied du mur, face à nous-mêmes, et c’est à nous de prendre les décisions qui s’imposent en fonction de ça. Pour moi, il n’y a rien de mystique là dedans, mais c’est un point de vue.

Le plus célèbre des Tarots occidentaux est sans nuls doutes le Tarot de Marseille. Il est particulièrement représentatif de ce que sont les tarots. C’est un art assez complexe dans le sens où presque chaque carte a une interactivité avec toutes les autres, et prendra un sens particulier en fonction de ses voisines. C’est énormément de pratique, d’intuition et de mémoire, et personnellement je déconseille les tarots aux néophytes du Tirage.

Certains diraient que les Oracles sont moins subtils – personnellement je les trouve tout aussi puissants, mais peut-être plus simple d’utilisation. En effet, les Oracles s’appuient davantage sur des symboles, des noms, des personnalités, des phrases. Un exemple tout simple, tiré de mon Oracle des être d’Ombre et de Lumière : « La fée Grincheuse ». Cette carte représente une jeune femme, habillée de noir et de rouge, à l’air légèrement contrarié. Une petite ligne, sous le nom de la carte indique « soyez vous-même ». Ici donc, le message est clair et se passe d’interprétation. Il suffit juste de mettre en commun les cartes tirées afin d’avoir un message global sur les marches à suivre.

Il n’y a pas de méthode spécifique pour tirer les cartes.

Néanmoins, certaines formes se retrouvent assez régulièrement dans les différents livres, notamment celle de la croix ou du carré. C’est une méthode assez simple, à quatre cartes. La première carte représente ce qui est en faveur du problème posé – ce qui est clair. La seconde, juste en face, ce qui va à l’encontre du problème, les épreuves à surmonter – ce qui est caché. La troisième, juste au dessus des précédentes, est le symbole de ce qui domine, ce sur quoi l’on n’a pas d’emprise – le pourquoi de la situation. Enfin, la dernière cartes, au dessous des deux premières, représente le résultat possible – la marche à suivre, la meilleure solution proposée.

Mais il va de soi que rien n’oblige à suivre cette forme. Elle est particulièrement pratique je trouve, mais un tirage doit rester libre et chacun trouvera le moyen d’adapter les siens en fonction de chaque problème et situation posée.